dimanche 26 avril 2020

Autour du feu


J'aurais beaucoup aimé pouvoir faire du feu.
Choisir un bel endroit, dans une clairière, un pâturage des hauts du Jura, ou sur une rive du lac.
Autour on aurait réuni la smala. Les enfants auraient couru partout en criant et auraient fait des expériences pyrotechniques.
- Le sapin fait beaucoup de fumée, dis donc! Les feuilles mortes aussi!
- Est-ce que je peux mettre des pives pour faire plus de flammes?
- Tu m'aides à trouver un beau bâton pour faire cuire de la pâte au bout?
Un peu inquiets, les adultes auraient laissé faire en surveillant de près, ayant eux-même pratiqué les même jeux 20, 30, 50 ou 60 ans plus tôt.
On aurait cuit (ou cramé) de la nourriture pour tous les goûts, pour les carnivores comme pour les végétariens. On aurait partagé les paquets de chips, les salades, les bouteilles de vin et les bières.
Oui, j'aurais beaucoup aimé.
Que ce soit autour du feu ou ailleurs, les retrouvailles en famille me manquent.
Mais ça finira bien par revenir, n'est-ce pas?
Ces moments de partage et les saucisses carbonisées n'en auront que meilleur goût!

A défaut de pique-nique et de feu de camp à photographier cette semaine, je me suis contentée d'une bougie.



semaine 17
Les 5 éléments : le feu

samedi 25 avril 2020

Rando



Je suis partie sac au dos et appareil photo en bandoulière avec l'espoir de voir les marmottes.
J'ai appris de source bien informée qu'elles étaient réveillées depuis peu !
Une grosse heure de montée pour accéder à leur habitat, une heure d'affut à scruter les terriers, et une autre petite pour redescendre.
Le temps était magnifique, mais il faisait bien trop chaud (transpirer au mois d'avril à 1500 mètres d'altitude, y'a plus d'saison, vraiment!).
Des marmottes, je n'en ai pas vu la queue, ni le museau.
Mais j'ai beaucoup apprécié la rando.
Et j'en ai rapporté quelques photos de la flore des sommets.











vendredi 24 avril 2020

Ma petite nurserie



Il y a deux ans, ma Linette joliette a eu des envies de jardinage.
Qu'à cela ne tienne, une petite surface a été délimitée dans la friche qui nous sert de pelouse et transformée en potager.
La première année, elle y a semé/planté/bichonné quelques légumes  avec grand plaisir.
La deuxième année (l'année dernière, donc), la motivation n'était pas vraiment là puisqu'elle savait qu'elle allait déménager et seuls quelques tournesols et quelques légumes qui ont eu la gentillesse de se ressemer sans aide ont occupé le terrain.
Cette année, pour utiliser ce mini potager avant qu'il ne retourne définitivement à l'état sauvage, le Nini a désherbé et aéré la terre, et de mon côté j'ai fait quelques semis pour les futurs plantations avec ce que j'ai pu trouver comme graines (les jardineries et magasins spécialisés sont fermés, y'a pandémie, mais je crois que tu étais déjà au courant!).
Je ne suis pas experte du tout, je n'ai pas particulièrement la main verte, mais je suis ravie de voir que malgré tout les quelques graines semées ont bien voulu germer.

Voici donc quelques photos de ma nurserie de bébés légumes :


des mini salades feuille de chêne,

des brocolis,

des courges, des butternuts et des courgettes (j'avais soigneusement écrit sur des bâtonnets de quoi il s'agissait précisément pour chaque godet mais les arrosages ont tout délavé...) (feutres indélébiles qu'y disaient, c'te bonne blague) (va y avoir des surprises!),


et des tomates cerises.

Ce qui supporte le froid et le gel (quoi c'est déjà l'été? on n'y croit pas avant les saints de glace disait ma maman!) a été mis directement dans la terre :

soit des radis,

et des épinards encore tout coiffés de la coque de leur graine!


Dans quelques temps, j'y mettrai sans doute une ou deux lignes de haricots et quelques carottes.

Les pros du jardinage vont bien se marrer.
Mais de mon côté je ne suis pas peu fière de mes derniers bébés, même si le but ultime est de les manger !
;)

jeudi 23 avril 2020

Paul Barton, l'homme qui jouait à l'oreille des éléphants


Une vidéo qui m'a plu, parce qu'elle évoque deux choses qui me ravissent : la musique et les éléphants.


mardi 21 avril 2020

La nature est ma maison



Dimanche après-midi, on a pris un bain de forêt et de vert tendre.
Un petit tour pour le Nini qui doit toujours faire attention de sa patte folle.
Un plus grand pour moi qui ai continué car pas assez rassasiée.




A marcher en goûtant chaque pas, chaque feuille, la délicatesse des fleurs nouvelles, la vie est belle.
Elle parvient presque, l'espace d'un instant, à apparaître simple, facile, d'une évidence sans accroc ni fêlure.



Est-ce que les fleurs s'inquiètent de savoir ce qui les attend demain ?

Va savoir !

 

Tant de beauté, à la fois délicate et puissante, donne envie de s'y dissoudre.

Mais le mental ne se laisse pas écarter aussi facilement.
Au mieux il se laisse attendrir, laissant émerger plus de douceurs que de tracas.




Je marche seule mais en bonne compagnie.
Je pense à filles, à mes petits, à mes amis chers.
Ils me manquent, mais ils sont là.
Je leur parle, partage avec eux ce que je vois, imagine leurs réactions.
Je me reproche de ne pas le faire plus 'pour de vrai', aussi.




La nature est ma maison, la forêt mon jardin.
Et quels que soient les temps étranges qu'il nous est donné de vivre, j'apprécie chaque jour d'avoir la chance de pouvoir m'y réfugier.



dimanche 19 avril 2020

Vert printemps



Comment choisir UNE photo de printemps quand ses fichiers en comptent des centaines ?
Rien qu'aujourd'hui, je suis rentrée d'une promenade en forêt avec quelques dizaines de plus.
La lumière était douce. 
Du sous-bois, malgré la sècheresse qui crevasse la terre et fait craquer chaque pas, des tas de nouvelles fleurs ont émergé. 
Et par dessus, toute fraîche et pimpante, la nouvelle frondaison vert tendre.





semaine 16
Les 4 saisons : le printemps

dimanche 12 avril 2020

Douceur pascale


Pas de grande tablée aujourd'hui, ni d'enfants qui courent dans le jardin à la recherche des œufs.
Il a fallu trouver un autre moyen pour jouer au lapin de Pâques.
Titou, Tilulu et leurs parents avaient prévu un pique-nique dans leur Coin secret.
Avec le Nini, on est allés y déposer des lapins et des œufs en chocolat, et un cadeau pour les enfants avant leur arrivée. Et on a bien failli se faire attraper ! On a juste eu le temps de se cacher derrière des arbustes. Les enfants sont passés sans nous voir, ils n'ont même pas remarqué notre voiture garée tout près de la leur. Quant aux parents, on a juste pu leur faire un petit signe discret...



Pour Petit Mammouth, c'est dans la haie de son jardin que les petites surprises ont été déposées en catimini. Les fenêtres de l'appartement étaient ouvertes, on l'entendait rire et parler avec sa maman à l'intérieur.
C'est si étrange !
Bientôt un mois sans se voir, se parler, se faire des câlins, alors que nous sommes si proches.


Mais tout ce petit monde va bien, aussi bien que possible, alors on ne va pas trop se plaindre.
Et les parents nous envoient régulièrement photos et vidéos pour qu'on participe un peu à leur vie.


Le reste de la journée s'est passée tranquillement, entre repas sur la terrasse, sieste et jeux.
Une douce journée, un dimanche de Pâques beaucoup plus calme, et donc nettement moins fatigant que d'habitude. 
J'apprécie cette tranquillité,  mais vivement que le bazar et le chahut reviennent bousculer un peu tout ça!

Plaisir du matin


Dès le réveil, l'idée m'en traverse l'esprit.
Mais avant de mettre le premier pied à terre, la plupart du temps, commencer par prendre contact avec la réalité, du corps et de l'esprit. Un peu de méditation, quelques exercices. Encore plus tranquillement le dimanche, mais comme depuis quelques temps c'est dimanche presque tous les jours...
Arrivée à la cuisine, les premiers gestes, allumer la machine, remplir le réservoir, choisir la tasse.
Aujourd'hui, prendre le temps de préparer de la mousse de lait pour accompagner.
Se réjouir de la délicieuse odeur qui envahit la cuisine.
S'assoir sur le canapé, savourer de la première à la dernière gorgée.


semaine 15
Les 5 sens : l'odorat

vendredi 10 avril 2020

Les 10 du 10 : joies


La proposition de Marie, du blog J'habite à Waterford :

Et nous revenons avec la situation actuelle, à la source même du 10/10, qui était de photographier des moments de bonheur dans un quotidien difficile. Cette année plus que jamais nous devons nous efforcer de trouver du beau dans notre quotidien qui est devenu si étrange.
  
Le beau, rien de plus facile à trouver au cœur d'un printemps aussi radieux et avec une forêt à quelques minutes de la maison...













 

Ronchon


Depuis quelques jours, chaque fois que je passe devant la petite église du village, je souffre de voir le traitement qui a été infligé à ces magnifiques tilleuls. Sérieusement, pourquoi? Ne pourrait-on pas les laisser croître un plus naturellement?


Pour protéger les personnes à risque pendant la pandémie, ma commune a mis sur pied un service de livraisons de courses qui fonctionne grâce à des bénévoles. Deux fois par jours, les personnes qui en ont besoin peuvent passer commandes dans les différents commerces du village et les bénévoles n'ont plus qu'à aller les déposer chez eux. Lundi après-midi, c'était mon tour d'effectuer les livraisons. Mon travail a consisté à aller déposer 3 bananes dans une maison perdue dans la montagne au-dessus du village.
Je ne te dis pas comme je me suis sentie utile sur ce coup-là, hein, le monsieur aurait eu de la peine à survivre sans mon intervention !

La liste pourrait être longue encore.
Mais en la ruminant, c'est cette chanson qui a pris la place :


https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=la+famille+ronchonchon


dimanche 5 avril 2020

La leçon de photo



Cette semaine, pour le projet 52 de Virginie , c'est leçon de photographie.
Au programme, la profondeur de champ.
L'année dernière, j'ai reçu de mes enfants un merveilleux cadeau, un cours de photographie. Et j'ai adoré en apprendre un peu plus sur le sujet.
La profondeur de champ, c'est la distance sur laquelle la netteté de la photo se fait. On peut la souhaiter la plus grande possible, pour profiter des différents plans d'un paysage par exemple, ou alors la réduire pour obtenir l'effet inverse. C'est ce jeu-là qui me plaît le plus, isoler un sujet (une fleur la plupart du temps, hein, on ne se refait pas!) pour en faire ressortir la beauté. Pour obtenir ce résultat, il faut travailler avec l'ouverture du diaphragme. Plus elle est grande, plus la profondeur de champ sera courte.

Mon objectif n'est pas très performant, la plus grande ouverture qu'il m'autorisait dans les conditions de la prise de vue : f/5,6.
Mais il permet déjà d'apprécier la délicatesse des feuilles nouvelles du groseillier du jardin.



Et voici en comparaison ce que donne la même prise de vue si on réduit l'ouverture à f/36 :


Même sujet, même angle de prise de vue, même photographe, même appareil photo, mais résultat totalement différent.
Moi qui suis encore novice en la matière, tout cela m'émerveille !


semaine 14
La leçon de photo : la profondeur de champ

samedi 4 avril 2020

Découverte


Pour mes mini élèves, pour assurer une continuité, leur apporter quelques idées d'activités compatibles avec le confinement, j'enregistre des vidéos. Je raconte des histoires, lis des albums, je leur apprends des chansons, filme des tutos pour des idées en art plastique, etc.
Avant de les envoyer, je les regarde...
Mais c'est vraiment moi, cette mamie?
C'est donc comme ça que je leur parle?
Elle est vraiment coiffée n'importe comment, cette meuf, même pas coiffée du tout...
C'est fou, je ne me reconnais pas du tout. Dans ma tête, je ne suis pas comme ça, hein.
Plus le temps passe, plus je m'habitue, le ton est un peu plus naturel, mais je ne me reconnais pas plus pour autant.
Le confinement aura au moins servi à ça, me forcer à me voir comme les autres en face le font!