Dimanche, c'était la journée de Saint Nicolas.
Chez nous, il n'apporte pas de gros cadeaux aux enfants, mais des petits sachets de friandises.
Cette année - un peu particulière je ne t'apprends rien! - la soirée festive de rencontre avec le vieux barbu, où les enfants viennent lui déclamer leur chanson ou leur petite poésie, a été annulée.
Mais qu'à cela ne tienne, dans mon village, les sachets ont été livrés directement dans les écoles, et mon petit jardin d'enfants n'a pas été oublié.
Ça, c'est pour la version théorique tout à fait bien pensée étant donné les circonstances.
Pour la version pratique, voilà ce que ça a donné...
Dimanche, 17h30, je reçois un appel de la société de développement qui gère ce genre de manifestation.
- Si tu es là, on va passer te livrer les sachets pour tes élèves. Et Saint Nicolas en costume va faire un ou deux polaroids dans ta classe pour que tu puisses montrer son passage aux enfants. On sera là dans 10 minutes, c'est ok pour toi?
- Heu, oui, bien-sûr! Merci beaucoup!
Sauf que ce jour-là, ce qui ne m'arrive jamais, je ne m'étais ni lavée, ni coiffée, ni vraiment habillée. J'ai trainé toute la journée en t-shirt et bas de survêtement informe.
Ça en dit long sur mon état de fatigue actuel, car même la belle couche de neige fraîche derrière mes fenêtres n'avait pas réussi à me faire sortir.
Branle-bas de combat !
Je saute dans la première tenue qui me tombe sous la main, me passe une lavette froide sur le visage, un coup de brosse dans les cheveux, un trait de crayon sous les yeux.
Pour ce qui est de ma petite classe, il faut encore évacuer rapidement les quelques cartons qui y sont entreposés exceptionnellement depuis le jour précédent, descendre les chaises des tables, y mettre un semblant d'ordre...
Et je peux accueillir, pas trop bien mise mais le sourire aux lèvres, le bon Saint Nicolas et sa livraison de friandises!