jeudi 27 septembre 2018

À l'école des philosophes


Dimanche après-midi, j'ai pris ma petite voiture pour me rendre au cinéma de la bourgade voisine.
La salle était comble, remplie ras la gueule d'instits et d'enseignants spécialisés (bon, pas seulement, mais il y en avait beaucoup, tu peux me croire!).
C'est parce que le film programmé, un documentaire du Suisse Fernand Melgar, parlait tout particulièrement à ce genre de public.
Dans le film, cinq enfants sont suivis pendant toute leur première année scolaire.
"des enfants pas comme les autres" écrit un journal local dans la bande annonce.
Je ne suis pas du tout d'accord.
Des enfants avec autisme, syndrome de Down, maladie dégénérative, et tout un tas de difficultés, mais des enfants tout à fait comme les autres.
Des enfants attachants, émouvants, drôles, des enfants curieux et qui ont envie d'apprendre.
Et des enseignants essayant de faire au mieux pour les encadrer et les faire progresser.
Des parents aussi, qui parlent avec beaucoup d'amour de leur petit confié aux bons soins des éducateurs.
La vie d'une école, quoi.
Je connais bien ça.
Et pourtant, j'ai pleuré du début à la fin !









10 commentaires:

  1. J'aimerai beaucoup pouvoir voir ce film moi aussi. Et pleurer surement aussi.

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    1. Je ne suis pas sûre qu'il sorte de nos frontières, mais peut-être ...

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  2. j'imagine, j'imagine, j'ai toujours la gorge qui se noue bizarrement en regardant des choses comme ça, comme une boule là, là... ;-)

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    1. Les enfants me font pleurer, souvent. Une chorale, un spectacle scolaire, et c'est parti. Pourtant je n'ai pas la larme facile habituellement. Mais ça ne m'arrive pas quand ils sont sous ma responsabilité, en classe. Heureusement !

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  3. Pour avoir un enfant "comme ça", je peux te dire qu'il n'est pas comme les autres. Bien sûr, il est attachant, drôle, ouvert, etc... mais pour le reste on peine, on lutte, on cherche, on tente, on espère... et on se rend bien compte que rien ne va comme pour les cinq autres...
    Alors ce n'est pas un stigmate d'être considéré comme "pas comme les autres", parce que grâce à ça il va pouvoir être pris en charge différemment et avec des aides adaptées.
    J'ajoute que je comprends bien ce que tu veux dire, et que je n'aimerais pas que mon commentaire te semble dur, tranché ou amer. Les mots écrits ont parfois une violence à laquelle l'auteur n'a jamais pensé. Il s'agit ici juste d'un éclairage différent d'une difficulté de vie qui pourrait presque être insurmontable si la foi ne venait nous soutenir !
    Je te fais des gros bisous. Alphonsine

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    1. Oui je comprends très bien ce que tu veux dire. J'ai grandi avec une sœur qui a un important handicap mental, et un de mes petits-fils est un enfant avec autisme. Tu as raison, c'est difficile, les familles ont grandement besoin d'aide pour toutes les difficultés que cela implique.
      Mon propos était de dire qu'avant tout ces petits sont des enfants, avec les aspirations fondamentales de tous les enfants (être aimé et accepté, avoir un cadre adapté qui permet de grandir et de se développer, etc).
      Mais je sais que tu m'as comprise.
      Des bises à toi aussi, chère Alphonsine!

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  4. Je pense que j'aurais pleuré aussi. Cette école a l'air formidable (presque tous les enseignants sont formidables, il faut juste qu'on leur en donne les moyens…)

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  5. Oh oui, ce film est magnifique... moi aussi ça m'a beaucoup émue !

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