mercredi 5 mars 2014

Lorsque j'étais écolière


Ne pas comprendre ce que l'on fait dans cet endroit le premier jour de classe, c'est comme  ça que tout a commencé. J'avais 5 ans et on ne m'avait rien expliqué.

Se sentir toute petite et avoir de la peine à trouver une place parmi les autres enfants, ça a été mon quotidien assez longtemps.

Éprouver de la honte parce que la vie chez soi est trop différente de celle racontée dans les livres.

Faire son possible pour ne pas mélanger les deux mondes, celui de la maison et celui de l'école, ça m'a semblé vital pendant pratiquement toute la scolarité.

Se sentir en décalage, ne pas posséder les bons codes, mais faire le maximum pour que ça ne se remarque pas, c'était indispensable et je crois avoir souvent réussi à donner le change.

Être cancre à l'école, c'est très douloureux. Je le sais parce que je l'ai testé.

Plus tard, se retrouver en tête de classe, j'ai connu aussi. C'est beaucoup plus agréable !

En fin de compte, malgré les souffrances, réaliser que toutes ces années ont été une chance pour ouvrir l'esprit de cette petite fille à la connaissance, à la culture, au monde.

Et finalement, décider que c'était ça l'important, et choisir plus tard d'en faire son métier !

8 commentaires:

  1. Alors c'est un très beau parcours, je dirais!

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    1. Je ne sais pas si je le qualifierais ainsi :p !
      Mais c'est le mien, je dois faire avec.

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  2. De nos vraies difficultés à l'école en tant qu'élève,peut naître, en effet, une vraie envie d'y rester et d'en faire un métier, une passion, en comprenant sans doute mieux les angoisses et les peurs de nos élèves, même les plus petits. J'ai observé pendant toute ma carrière de directrice, des enseignant(e)s qui ne pouvaient pas comprendre certains élèves parce qu'eux-même étaient toujours si bien rentrés dans le "moule scolaire"...
    Faisons de nos difficultés, une force. c'est sans doute ce qui nous permet de mettre un pied devant l'autre pour avancer chaque jour.
    B

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    1. Oui je suis d'accord !
      Je suis très sensible aux enfants en difficulté et c'est pour eux que j'aime le plus mon métier.

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  3. Beau témoignage ! Je n'ai pas eu de problèmes à l'école, j'aimais ça et j'étais toujours en tête de classe , je suis rentrée parfaitement dans le moule. C'est l'injustice et l'incompréhension des instituteurs face à mes amis qui ont fait que je suis devenue instit. je n'ai jamais trouvé ça normal qu'on ne réagisse pas de la même façon devant tous les enfants et qu'on fasse des différences, ce que je ne comprenais pas du tout c'est que justement on n'aide pas plus les enfants qui avaient des difficultés. J'étais scolarisée dans une petite école de village et il y avait un foyer de filles qui n'avaient plus leurs parents, il y avait aussi des enfants de l’assistance publique, il y en avait un qui était mon meilleur copain j'en ai déjà parlé sur mon blog ici :
    http://vivement.canalblog.com/archives/2009/06/23/14036692.html

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    1. Tu avais, et visiblement tu as toujours, une grande sensibilité qui te fait percevoir la souffrance même si tu ne l'as pas vécu toi-même.

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  4. C'est si vrai, vécu... Ce sont les "cancres" qui deviennent les meilleurs enseignants parce qu'ils savent qu'ils sont là pour ceux qui ont le plus de mal. Les "bons" n'ont pas besoin de soutien, juste de "matière"...

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    1. Oui, je trouve que tu exprimes très bien ce que je pense aussi !

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