samedi 30 mars 2019

Petite soeur


Quelle drôle de mission que celle qui m'a été confiée cette semaine.
J'étais chargée d'aller rechercher, dans une entreprise de pompes funèbres de sa ville, l'urne funéraire de sœur.
Quelle impression étrange.
Même si je pense qu'après la mort, le corps physique n'a plus vraiment d'importance, j'ai été ébranlée de ressortir de là avec un simple carton à poignée et de réaliser ce qu'il contenait vraiment.
Dans une semaine, l'urne sera mise en terre dans notre ville de naissance, aux côtés de nos parents.
Dans l'intervalle, c'est moi qui en ai la garde.
Bien sûr le chagrin est grand et le vide laissé par ce décès si brusque pas prêt d'être comblé.
Mais je sais que les quelques cendres contenues dans cette urne n'ont plus rien à voir avec ma sœur et avec la personne qu'elle a été.
Et pourtant, impossible de déposer le carton dans le coffre de la voiture. Il a voyagé avec nous, bien installé dans l'habitacle. Et depuis, posé sur le bureau de la chambre d'amis, je me surprends à lui rendre visite régulièrement et même à lui parler.
Je crois que je serai soulagée quand enfin elle reposera au cimetière.
Et c'est dans mes pensées que son souvenir pourra continuer à vivre.


Ces quelques fleurs, parce qu'elle aimait la beauté de la nature


2 commentaires:

  1. oui c'est tout à fait vrai! on traite cet objet avec tout le respect qu'on a pour la personne vivante (et en même temps c'est tout à fait bizarre de l'avoir là et de cette manière)
    Bises, Loulou

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